Route "Roots of Music" - part one !
Un peu de temps est souvent nécessaire pour la conception d'une idée de voyages...
Bien sûr, dans le désordre, il y avait les Etats-Unis, un festival de trains vapeur, Elvis, un festival de musique, de la musique et encore de la musique et surtout le pays cajun et pourquoi ne pas y mêler des rencontres plus laineuses...
Roots of Music : sur les traces des racines de la musique qui a rythmé le cours de notre vie : du rock au blues, de la country au bluegrass, du jazz au zydeco... peu de musique classique dans notre choix.
Un peu de temps est aussi nécessaire pour préparer un voyage, pour parcourir ces "miles", et pour revenir dans la réalité et le reportage qui peut en découler...
Voici une idée du territoire à parcourir : les Etats du Sud profond, la côte Est, mais sans l'Atlantique, et le Sud.
Nous avons donc sillonné 11 états en 21 jours et 4.173 miles soit 6.260 kilomètres.
Pour arriver, là, moyen indispensable pour gens pressés - et qui ferment les yeux pour une fois sur l'écologie - l'avion. Bruxelles Atlanta (Georgie - USA)
Démarrage un peu compliqué du sac Brea de Berroco avec des mini aiguilles circulaires fabrication maison, mais les aiguilles ont bien été acceptées au contrôle. ouf !
A peine descendus de l'avion, re-fouille à la sortie - cela devient du délire - et le Ricard de monsieur nous a compliqué la tâche. Je vous passe la tête de l'Officier à l'immigration quand je lui ai annoncé que nous allions à Cass, West Virginia... Mais diable, qu'est-ce que des touristes peuvent faire dans ce coin tellement perdu que lui-même ne savait pas où c'était.
Prenant possession de notre Chevy, direction le Nord-Est, et sans avoir retenu, nous avions visé de loger à Cherokee ... On se demande parfois pourquoi, alors que tout le long de la route, il y avait des vieilleries à vendre... Un vieux rêve tenace de revenir avec un rocking-chair sous le bras...
Carolina fut le motel qui a retenu notre attention et notre premier pique-nique en chambre après avoir été faire du shopping à Lion-Food - le Delhaize américain. Et là vint le début d'une semaine amusante : malgré la pluie nous étions dans des états secs, et notamment sur la réserve Cherokee. Etats secs veut dire qu'il est assez problématique de se trouver un "liquor store" et de pouvoir déguster une bonne petite bière américaine si peu alcoolisée.
L'homme mange sa première "César Salad", et je n'ai pu résister au Pemmican.
Le lendemain, direction Asheville (North Carolina) où j'avais repéré : Earth Guild. Le temps était compté, mais avant nous avions fait un petit détour dans un magasin de trains dans la même ville.
J'ai donc ramené quelques livres et quelques pelotes que vous pouvez admirer sur le post du 7 juin 2008
De Cherokeee à Asheville, nous musardions sur la route en se demandant où l'on pourrait prendre un petit déj' sympa : et nous avons opté pour Clyde et son Sherril Pionner Resto "où la bonne nourriture et les bons amis viennent ensemble". Un choix excellent et amusant : enfin, nous étions bien en Amérique, la profonde.
Asheville se trouve être le trajet de la Blue Ridge Parkway que je comptais bien prendre pour aller encore plus au nord est. Si jolie route (et la plus directe pour nous). Malheureusement, à la sortie d'Ashville le ciel nous est tombé sur la tête, la pluie aussi et après 3/4 h de zigzags qui n'ont rien à envier à ceux des Cévennes et de l'Ardèche réunies, un panneau nous interdisait de continuer pour raison de route fermée vue le mauvais temps. Nous étions au pied du point le plus élevé de l'Est. Qu'à cela ne tienne, pas le temps de réaliser que déjà Guy s'engageait sur la première à droite, après avoir rebroussé chemin (lequel chemin nous ramenait sur Asheville). Et bingo : c'était une impasse donnant sur un parking pour que les touristes puissent visiter la montagne.
Re-demitour pendant lequel je pus trouver un raccourci pour courtcircuiter Asheville et ce qui nous a permis de découvrir que parfois certains ont de l'humour.
Beaucoup d'heures de conduite et peu de kilomètres nous ont conduit dans une petite ville universitaire, Boone, où un excellent repas servi par un étudiant journaliste - qui est resté taillé le bout de gras - nous a fait oublié cette journée si bien commencée ...mais avec un itinéraire plutôt fantaisiste qui nous a mené prendre de l'essence à Cranberry où le pompiste râlait sur le fait que la Californie venait d'accepter le mariage entre homos ! et où je croyais franchement être perdue !
Et encore une salade !A votre santé !
Je pensais quand même sérieusement que nous n'arriverions jamais à temps pour le festival de trains vapeur du week-end...
Après quelques raccourcis à la "Ma Dalton" (qui ne cèderait pour rien au monde sa place au profit de ces appareils modernes qui vous enmènent là où ils veulent !), après avoir traversé rapidement la Virginie et Wytheville - bien connue pour avoir été un point important de la Guerre de Sécession (qui a cessé ça c'est sûr), après avoir tourné en rond dans Bluefield à la recherche de l'essence la moins chère du coin qu'on n'a jamais trouvé,
euh vue sur mes toutes nouvelles baskets achetées à Asheville pour aller crapahuter derrière le train - fermons la parenthèse - quelques 360 miles plus loin, nous arrivons enfin à Cass (West Virginia)- au pied des Appalaches dans le county de Pocahontas - ça fait déjà rêver..
Le lendemain matin, avant le départ, une petite visite au "shop" de la Gare me fit découvir quelques objets intéressants.
En vrac, un résumé de 2 jours de trains au milieu de nulle part, 12 heures sous un soleil et un temps frisquet, et le lendemain, sous la pluie et le froid. J'en suis ressortie avec le nez rouge - et pourtant , c'était abstinence.
Ok, je vous colle encore de la bouffe, mais c'est pour bien montrer que quelque chose est occupé à changer là-bas...
les dzamateurs
les vedettes
le lunch packet
encore la nature : une zone protégée en fait ...
Par wagon, 3 volontaires pour surveiller, aider, j'ai adoré les nôtres, sympas, gentils, mignons..
la nature : on ne s'en lasse pas
un passage émouvant (pour moi et quelques autres)
des photo-graves
et encore au milieu de nulle part
Le lendemain, on reprend les mêmes ou presque et on recommence avec la pluie en invitée
qui aura eu raison des plus tenaces et le show s'arrêta plus tôt que prévu.
J'ai eu le temps de regarder où je mettais les pieds
Ne s'avouant pas vaincus, certains - dont 2 japonais et 2 belges (les seuls non américains en fait) se sont retrouvés à Durbin pour ça ...Durbin, jolie petite ville qui a connu des jours meilleurs... un peu de nostalgie et un splendide shop
avec des dames très accueillantes et causantes.
J'aurais bien acheté le tabouret, mais il n'était pas à vendre.
et au milieu des ruines, un tout nouveau édifice !
et le traditionnel.
Un geai
et des chats !
Après ces 2 jours bien remplis, nous sommes retournés mangés un petit bout - et là, ce fut la bonne cuisine américaine, de celle qui nous fait de bons gros bébés joufflus !
Pourtant le menu était attractif pour les ferrovipathes que nous sommes.
Alors nous avons réintégrés notre motel, un de ceux qu'on aime, isolé de la route, avec pour (presque) uniquement chant : celui des oiseaux.
Je ne l'avais pas repéré, mais nous étions aussi sur les traces de Jean-Jacques Audubon ... mais ça, c'est une autre (passionnante) histoire...
A bientôt pour la suite des zaventures zaméricaines de Ma Dalton
qui continue à tricoter - non mais !
un petit coup d'oeil sur Basalt Tank de Norah Gaughan :
premier hexagone auquel viennent se rajouter 6 autres
A plat En forme
Prise en flagrant délit ...
lors d'une expo pas plus tard que le w e passé !
Après ces péripéties presque musicales, sifflets de train de (en plus cette machine était vraiment là) chants d'oiseaux, notre "on the road again" va nous mener au coeur de la musique américaine, mais ce sera pour un prochain chat pitre...
Mise en page, le 27 juin 2008